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Bédarieux : un complexe ferroviaire original en moyenne montagne

Dernière mise à jour le 01/01/2005

é jà montagnarde mais encore méditerranéenne, la petite cité de Bédarieux, chef-lieu de canton de l'Hérault septentrional, s'allonge dans un couloir lumineux ouvert par l'Orb, fleuve fantasque mouillant plus au sud le pied de l'éperon biterrois.

Comme toutes ses consoeurs du piémont cévenol, elle a concentré un important trafic de produits textiles, miniers et viticoles, auxquels s'ajoutait celui des curistes de la station voisine de Lamalou les Bains. Elle se trouva bientôt au coeur d'une étoile ferroviaire à 5 branches et encadrée par un curieux dédoublement de la ligne des Causses.

 

ur ce document Michelin datant de 1953, l'ensemble des lignes convergeant vers Bédarieux figure toujours, ponctuées par le délicieux icône repérant les passages à niveau. Même si cette carte a oublié un certain nombre de tunnels, elle met bien en lumière quelques particularités :

  • Au Bousquet d'Orb, sur la branche de Neussargues, on distingue la présence d'un réseau minier avec viaduc et tunnels.
  • On note la disposition en terminus de la gare de Graissessac, imposant un rebroussement pour les convois continuant vers Plaisance_Andabre.
  • A hauteur de Bédarieux, comme son grand frère le Rhône, l'Orb sépare un itinéraire de rive gauche et un itinéraire de rive droite, chacun possédant sa gare. Le premier fut ouvert en 1858 par la Compagnie du chemin de fer de Graissessac à Béziers pour écouler le charbon extrait des mines locales, le second fut tracé en 1884 par la Compagnie du Midi pour faciliter la jonction avec la ligne venant de Mazamet.
  • Plus au sud, le tunnel de Pétafy est le plus long de la ligne des Causses et précède la descente aux beaux horizons s'élargissant vers la plaine côtière : ici se détache dans le secret des chênes-liège l'antenne vers Montpellier.

Toutes les photos ci-aprés ont été prise le 30/12/2004

 

e tracé originel par la rive gauche de l'Orb, établi par la Compagnie de Graissessac, n'est qu'une succession d'ouvrages d'art : viaducs, tunnels, mais aussi talus cyclopéens. Pour l'écoulement des eaux, comme pour le passage des troupeaux, il a fallu édifier sous ceux-ci de véritables souterrains, dont on admirera un spécimen ci-dessus.

 

oici maintenant deux vues prises depuis le tracé originel, dont on apercoit à droite le parapet en pierre (les ferronneries n'étaient pas encore d'usage dans les années 1850). Ici, nous regardons vers le nord, et nous pouvons voir au fond l'exceptionnel viaduc aux 37 arches, et plus prés, au centre, la gare Midi avec sa remarquable marquise. Le Lamalou-Express y avait son origine et rejoignait Paris-Austerlitz via Montauban, où il se raccordait au Barcelone-Express. C'était bien avant Téoz... Au fond, se détachent les hauteurs du Causse de Gabriac.

 

u même endroit, tournons-nous à présent vers le sud. Tant pis pour le contre-jour. Encore un viaduc sur l'Orb, certes plus court, mais construit pour deux voies : c'est celui de la Compagnie du Midi. On devine sur la gauche la ligne qui sinue à flanc de côteau vers Béziers : ici la voie a été renouvelée en prélude à d'autres travaux jamais réalisés. Nous sommes dans l'axe de la vallée de l'Orb, puis de son confluent le Jaur, qu'animait jadis la ligne de Mazamet. Au fond, à droite, le Caroux s'élance vers le ciel.

 

orsque la Compagnie du Midi électrifia la ligne des Causses au début des années 1930, elle dut rehausser un certain nombre de passages supérieurs. Ici, c'est un simple chemin, connu des seuls chasseurs, qui franchit la voie sur le Causse de Laurens, au sud de Faugères. Linteaux et tablier en béton s'appuient sur les pierres taillées et agencées par les maçons de la Compagnie de Graissessac, quelque 80 ans plus tôt.

 

Tout renseignement complémentaire dans la rubrique Inventaire de ce site. Plus quelques photos inédites.

 

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